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Papillon du jardin : le Vulcain

jeudi 17 février 2011, par hélène

Le ulcain hiverne habituellement dans sa chrysalide. Mais dans notre agréable Pays foyen, aujourd’hui, il a étalé pour notre plaisir ses ailes de rescapé au grand soleil, histoire de se réchauffer un peu. C’est le premier papillon observé cette année, après le citron, bien sûr, mais celui-ci a déjà fait la Une l’an passé !

Vulcain profitant du soleil sur un phlomis...

Le Vulcain (Vanessa atalanta) est un papillon rhopalocère (lépidoptère diurne) de la famille des Nymphalidae. Son nom provient des forges de vulcain en raison des raies de couleur rouge feu qui marquent ses ailes et aussi à la façon qu’il a de battre des ailes, comme un soufflet de forge.

... le même sur une poutre (17 février 2011)
En bas des ailes, dessins bleus bien visibles sur ce vulcain rescapé

De taille moyenne (mais parfois jusqu’à 64mm d’envergure), le vulcain est très reconnaissable par sa couleur marron cerclée de feu, le bout de ses ailes supérieures noires tachées de blanc et son volettement puissant, semblable à celui du flambé. De près on aperçoit une tache bleue au bas de chaque aile inférieure. Mâle et femelle sont identiques.
Voici le vulcain rapide
Qui vole comme un oiseau
son aile noire et splendide
Porte un grand ruban ponceau.

En quatre vers, Gérard de Nerval nous dépeint Vanessa atalanta où Atalanta est une charmante chasseresse redoutée pour la rapidité de sa course tandis que Vanessa désigne le papillon en grec. Ce vulcain possède une bande d’un rouge ardent comme le feu de la fournaise et explique le rapprochement avec le dieu du feu ; son autre nom d’amiral évoque l’écharpe rouge qui barrait autrefois la poitrine des amiraux anglais. D’autre part on peut voir des nombres dessinés sur le dessous des ailes (182, 982 ?) qui lui vaut cette appellation moins connue de “Papillon à numéro” ou “Numéro quatre vingt dix-huit” ou Numerada, son nom en espagnol." (Jardin sauvage)

Les ailes fermées du Vulcain qui croit qu’on ne le voit pas boire cet aster...
"98" bien net sur l’aile inférieure de ce vulcain dégustant une poire pourrie (photo de Françoise Drouard)

Le vulcain a souvent 2 générations dans l’année. S’il a élu domicile au Nord de la Loire, il migre vers le Sud, jusqu’en Afrique. Et ceux qui naissent en Afrique remontent vers le Nord. Dans le Sud de la France, il peut, mais ce n’est pas habituel, hiverner dans des cavités. Le vulcain boit le nectar des fleurs mais en automne, il se nourrit de la chair des fruits mûrs et même pourris.

Sur un arbousier, dernière fleur de la saison des régals (octobre)...

Dame vulcain pond des petits œufs verts qu’elle dissémine sur les feuilles d’orties (également de houblon et de pariétaire). Après l’éclosion (7 jours après la ponte), chaque chenille vit sa vie de façon solitaire : elle s’enroule dans une feuille qu’elle ferme avec ses fils de soie. Puis, 3 semaines après sa naissance, si elle a été bien nourrie, la chenille se transforme en chrysalide dont un Vulcain, flambant neuf en sort la tête en bas, après 3 semaines. Quelques jours après la sortie de leur cachette, monsieur et madame vulcain s’accouplent... et le cycle continue.

Pour profiter des vulcains dans votre jardin, laissez pousser les orties, ou cultivez-les dans un petit carré bien cadré ! Pour apprendre à reconnaître les papillons, rejoignez les "compteurs de papillon" sur Noéconservation...

D’autres photos sur ce site
Sources :
Noéconservation
Photo de vulcain aux numéros : Nature Drouard

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